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Actualités en bref
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Le
quotidien progressiste de gauche Süddeutsche Zeitung revient sur les récentes déclarations
de l'envoyé polonais en Allemagne Wladyslaw Bartoszewski sur la possible nomination
d'Erika Steinbach au Conseil de la 'Fondation exil, expulsion, réconciliation':
"[La chancelière] Angela Merkel, [le président] Horst Köhler, l'ex-ministre président
Bernhard Vogel, le président de longue date du Comité central des catholiques allemands
Hans Meier et beaucoup d'autres ont, à de nombreuses reprises, tenté d'expliquer
à Bartoszewski que l'association des expulsés ne porte plus aucune accusation contre
la Pologne depuis longtemps et n'a aucune revendication. … Bartoszewski place désormais
Erika Steinbach, qui a débuté sa carrière dans des commissions israélo-allemandes
et judéo-chrétiennes, sur le même plan que le négationniste [Richard Williamson].
Cela a complètement décontenancé ses anciens amis. Bartoszewski s'est complètement
fourvoyé – et si l'on considère justement son côté méritant, cela semble d'autant
plus tragique."
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Dans le cadre de la polémique sur sa nomination à
la tête du futur Mémorial germano-polonais dédié aux victimes des déplacements de
populations, la Présidente de l'Association des Expulsés des Territoires de l'est,
Erika Steinbach, n'a pas exclu de retirer sa candidature. Hier, Donald Tusk, le
chef du gouvernement polonais, avait évoqué ce dossier avec son homologue Angela
Merkel. La nomination de madame Steinbach avait provoqué une vive indignation en
Pologne, Varsovie refusant que sa bête noire, qui avait voté contre l'entrée de
la Pologne dans l'Union européenne, prenne la tête de ce mémorial qui ravive des
souvenirs douloureux tant pour les Allemands que pour les Polonais. A ce sujet,
Donad Tusk s'est contenté de dire : « Sans vouloir m'étendre sur le sujet, la
Pologne conserve son scepticisme envers madame Steinbach. Mais la chancelière et
moi-même restons les garants de la qualité des relations germano-polonaises.»
Remarque complémentaire:
L’ambassadeur
polonais en Allemagne, Marek Prawda, et l’ancien Premier ministre polonais,
Jarosław Kaczyński, viennent d'annoncer qu'ils rejettent l'idée même du « Centre
à la mémoire des expulsés ». Pour la Pologne, la candidature de Mme Steinbach serait
une question secondaire. (D'ailleurs, pour nous aussi!) Selon Monsieur Kaczyński
il serait impératif que la justesse morale des résultats de la Seconde guerre mondiale
ne soit pas mise en question. Par contre, nous sommes convaincus que le plus grand
nettoyage ethnique du 20ième siècle n'est pas moralement justifiable. Les propos
des représentants polonais soulignent pourquoi le musée est absolument nécessaire
et que la discussion sur Mme Steinbach est, en effet, un débat fantôme. En plus,
le discours montre bien que la présidente de la Fédération des Expulsés (BdV) avait
raison en doutant de l’aptitude de la Pologne à adhérer à l’UE, une communauté de
valeurs, sans abolir ses décrets d’expulsion (« Décrets Bierut ») toujours en vigueur.
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"FAZ"
et "Die Welt" sur le retrait de la candidature d'Erika Steinbach au Conseil
de Surveillance de la Fondation contre les Expulsions |
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La "Frankfurter Allgemeine Zeitung" et "Die Welt"
sur le retrait de la candidature d'Erika Steinbach au Conseil de Surveillance de
la Fondation contre les Expulsions
Pour die Welt, si l'on peut critiquer les positions
de madame Steinbach et voir en elle une conservatrice pur jus, on ne peut pourtant
ignorer son travail. A la tête de la Fédération des Expulsés, elle a réussi à transformer
sa formation en une organisation qui reconnaît, même de mauvais gré, les résultats
géopolitiques de la Seconde Guerre mondiale. Il est grotesque que certains en Pologne
la traitent de « monstre blond » voire affirment, comme l'a fait Vlasdislav Bartoszewski,
chantre de la réconciliation germano-polonaise et aujourd'hui conseiller du gouvernement
de Varsovie, qu'elle a fait du révisionisme son métier. Apparemment, c'est le fusible
idéal pour donner un signe visible à la politique de détente pratiquée des deux
côtés de la frontière.
Ici, la Frankfurter Allgemeine Zeitung est on ne
peut plus claire : Berlin va donc bénéficier de cette exposition permanente dédiée
aux expulsions de populations. Pourtant, cela veut dire que ce « signe clair » comme
le disent les politiques, placera les expulsés des territoires de l'Est sous curatelle
politique dans le domaine de la culture du souvenir, même si tout le monde prétend
le contraire dans le sillage de la normalisation des relations entre Allemands et
Polonais dans le cadre européen. De fait, ils sont pour ainsi dire dépouillés de
leurs droits dans une affaire qui les concerne au plus haut point.
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